En couple quelle embarcation choisir : canoraft ou kayak-raft ?

Qui passe devant, qui passe derrière ?

Le rôle de chacun, dans une embarcation binôme, doit être défini correctement dès le départ.
Le "skipper" à l’arrière prend en charge la direction du navire. Il a le contrôle sur de la rivière. Il visualise ce qui est en aval et anticipe la trajectoire. Il devra maîtriser cette dernière. En adoptant le bon coup de pagaie qui oriente la pointe avant dans le bon axe. Par moments sur des grandes corrections, il lance des consignes à son coéquipier avant, pour optimiser son choix de trajectoire.
À l’avant nous avons le "moteur" qui donne de la vitesse et favorise l’action des coups de pagaies orientés du skipper. Plus le boosteur à l'avant génère de la vitesse, plus cette vitesse relative sur l’angle donné par la pagaie du "skipper" sera efficace.
Le coéquipier avant est aussi à l’écoute des consignes données du partenaire à l’arrière.
C’est un jeu de rôle que chacun devra adopter.
On doit se tenir à cette règle, gérer les choses instinctivement, chacun de son côté, ça fonctionne rarement.
Non ! Le cano-raft comme le hot dog ne sont pas démocratiques.
La meilleure façon d’être indulgent envers l’autre équipier serait de permuter. De cette manière chacun peut comprendre du rôle parfois complexe de la place qu'il occupe et de celle de son(sa) partenaire. Ce qui pourrait permettre de trouver le meilleur compromis, un équilibre voire l'harmonie parfaite. 

Chez Oueds & Rios, par notre longue et belle expérience, nous exposons toujours ces infos aux couples lorsqu’on distribue les embarcations.

Il y a toujours une solution

Notre objectif est de passer un très bon moment sur l’eau dans les meilleures conditions. Face à un couple hyper motivé, nous laissons le libre choix de l’embarcation qu’il souhaite avoir. Dans notre logistique nous nous organisons pour que sur l’eau une alternative puisse être mise en place. Si jamais la descente "en couple" devient électrique à défaut d’être fusionnelle. Bien entendu l'embarcation tandem est parfaitement adapté lorque dans le couple, un des deux, n'a pas assez à l'aise pour gèrer une navigation seul...et donc une confiance immense à son partenaire !
Le guide prendra en charge, par exemple, dans le cano-raft le ou la plus impatiente du binôme. L’autre se retrouvera dans le kayak-raft du guide, pour soulager les tensions, et se concentrer plus sereinement sur sa descente.
Nous faisons tout pour que les tourtereaux, après la descente sur l’Ubaye, quittent notre base de rafting dans le même véhicule avec le souvenir inoubliable d'une belle aventure.

Une anecdote pour sourire

Une anecdote qu’on m’avait contée et vécue dans les Gorges de l’Ardèche :
Expérience vécue par un guide, l'ami Gabo (Philippe Gaboriaud) qui s’était proposé auprès des gros loueurs de canoë sur Vallon-Pont-d’Arc faire le serre-file de la flottille lors des grandes journées de location. L’impératif chez ces loueurs, c’est d’avoir un maximum d’arrivées dans le même créneau horaire. Histoire d’optimiser leur navette/remorque chargé du retour. On ne rigole plus dans le monde semi-industriel.
Ce guide s’engageait, donc, auprès des loueurs pour motiver les "traînards" à suivre le bon timing sur la rivière.
Jusqu’au jour où… il retrouva, une femme au bord de l’eau, seule.
On imagine que la descente avait dû bien commencer au départ du Pont-d’Arc. Une douce ambiance comme :

«Chérie je t’ai posé ta petite crème solaire tout près de toi.»
«Merci mon chat, ta boisson est toute proche de toi.»
Puis chemin faisant, quand ça ne tourne plus rond ou au contraire trop en rond, vu que dans un biplace c’est toujours la faute de l’autre ;) le discours change.
Une période de calme blanc, un "ange passe" puis un éclair…
Ce jour-là le clash a été si fort que le type avait abandonné tout simplement sa tendre épouse, à moins qu’elle-même ait préféré de quitter le navire.